Le MLS (Multiple Listing Service), ou service d’inscription multiple, est au cœur des transactions immobilières aux États-Unis et dans plusieurs autres pays. Il s’agit d’une base de données centralisée regroupant les biens mis en vente. Une annonce bien rédigée et précise dans le MLS peut accélérer la vente, attirer davantage d’acheteurs et augmenter le prix final. Pourtant, de nombreuses erreurs sont commises, freinant les ventes, semant la confusion chez les agents et dissuadant les acheteurs potentiels. Voici les erreurs les plus fréquentes dans les annonces MLS et les moyens de les éviter.
Erreur n°1 : Prix incorrect
C’est l’une des erreurs les plus fréquentes et les plus coûteuses. Elle peut résulter d’une faute de frappe (zéro en trop, chiffres inversés) ou d’une mauvaise estimation du bien.
Comment l’éviter :
Relisez le prix au moins deux fois avant publication. Utilisez une analyse comparative du marché (CMA) pour fixer un prix réaliste en accord avec les conditions actuelles. Un agent immobilier certifié ou un évaluateur professionnel peut vous aider à éviter les écarts.
Erreur n°2 : Photos de mauvaise qualité ou absentes
Les photos sont essentielles pour attirer l’attention. De nombreuses annonces en contiennent peu ou sont de mauvaise qualité, ce qui réduit considérablement l’intérêt des acheteurs.
Comment l’éviter :
Investissez dans une séance photo professionnelle. Les images doivent être nettes, bien éclairées et montrer les principales caractéristiques du bien : façade, cuisine, chambres, salles de bain, jardin, etc. Elles doivent refléter fidèlement l’état actuel du bien.
Erreur n°3 : Informations inexactes ou obsolètes
Si l’annonce comporte des erreurs (nombre de pièces erroné, surface approximative, équipements dépassés), cela peut entraîner une perte de confiance, voire des litiges.
Comment l’éviter :
Vérifiez toutes les données avant publication. Comparez avec les documents officiels : acte de propriété, plans, registre foncier. Mettez l’annonce à jour après toute modification (travaux, rénovation).
Erreur n°4 : Description vague ou générique
Une description telle que « maison agréable dans un quartier recherché » n’apporte aucune information utile. Les acheteurs recherchent des détails concrets et des éléments distinctifs.
Comment l’éviter :
Mettez en avant les points forts du bien : disposition des pièces, vue, équipements modernes, efficacité énergétique, proximité des écoles ou des transports. Utilisez un langage professionnel, mais engageant. Soyez précis sans être trop verbeux.
Erreur n°5 : Mauvaises caractéristiques techniques
Une erreur dans la surface, l’année de construction, le système de chauffage ou l’efficacité énergétique peut induire l’acheteur en erreur ou poser des problèmes juridiques.
Comment l’éviter :
Appuyez-vous sur les documents officiels : diagnostics techniques, cadastre, permis de construire. Vérifiez ces données lors de la création de l’annonce, puis à chaque mise à jour.
Erreur n°6 : Négligence du SEO et de la structure
Beaucoup d’agents négligent l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), ce qui réduit la visibilité de l’annonce sur les plateformes. Ce problème est accentué lorsque l’annonce est diffusée sur plusieurs sites.
Comment l’éviter :
Intégrez des mots-clés pertinents dans la description : nom du quartier, type de bien, caractéristiques spécifiques (« maison vue mer », « proche métro », « construction neuve »). Utilisez des sous-titres et des listes à puces pour faciliter la lecture.
Erreur n°7 : Omission d’informations juridiques ou de propriété
Ne pas mentionner les restrictions, charges, règlements de copropriété ou taxes peut nuire à la crédibilité de l’annonce et entraîner des complications au moment de la transaction.
Comment l’éviter :
Indiquez si le bien est occupé par le propriétaire ou un locataire, s’il y a des charges ou des restrictions (comme les règlements de copropriété ou CC&Rs), et précisez le montant de la taxe foncière. La transparence rassure les acheteurs.
Erreur n°8 : Mauvaise localisation sur la carte
Il arrive que le bien soit mal positionné sur la carte (mauvais quartier, point GPS incorrect), notamment avec des outils automatisés. Cela induit en erreur les acheteurs.
Comment l’éviter :
Vérifiez manuellement la localisation. Confirmez l’adresse avec des services de cartographie (Google Maps, etc.). Si le bien est à la frontière de deux quartiers, précisez-le dans la description.
Erreur n°9 : Coordonnées incorrectes ou obsolètes
Une erreur dans le numéro de téléphone ou l’adresse e-mail rend le contact impossible. Cela arrive souvent lorsqu’un autre agent reprend la gestion de l’annonce sans mise à jour.
Comment l’éviter :
Vérifiez régulièrement les coordonnées. Ajoutez plusieurs moyens de contact si possible (deux numéros, messagerie instantanée). Testez-les pour vous assurer de leur bon fonctionnement.
Erreur n°10 : Absence de mise à jour du statut du bien
Les annonces de biens déjà vendus, retirés ou sous compromis mais toujours affichées comme disponibles engendrent frustration et confusion.
Comment l’éviter :
Mettez à jour le statut du bien dès qu’un changement survient : baisse de prix, offre acceptée, retrait du marché. Surveillez également les dates d’expiration et renouvelez l’annonce si nécessaire.
Conclusion
Les erreurs dans les annonces MLS peuvent coûter cher aux agents et aux vendeurs, tant en temps qu’en argent et en crédibilité. Une annonce claire, précise et attrayante est essentielle pour réussir une vente. Chaque détail compte : le prix, la description, les photos. Pour éviter les erreurs coûteuses, utilisez des listes de contrôle, établissez des procédures de vérification internes et assurez une mise à jour régulière des informations. Dans un marché concurrentiel, l’attention aux détails peut faire toute la différence et mener à une vente réussie.